Pétra
Pétra est un lieu magique où la nature a façonné
des formes fantastiques aux couleurs irréelles, tandis que
la main de l’homme sculptait à même la roche
de gracieuses formes architecturales.
Pétra se cache au fond d’un massif que le vent, le
sable et l’eau ont travaillé en milliers de tableaux
colorés, symphonie allant de l’ocre au violet avec
une dominante rose ou rouge foncé, grés veinés
de jaune, de bleu, de noir, de blanc. Le soleil joue toute la gamme
des couleurs au fil des heures de la journée.
Comme chaque visiteur qui a la chance de visiter Pétra,
nous sommes émerveillés.
Le Siq est l’itinéraire obligé pour atteindre
le cœur de Pétra. C’est un gorge spectaculaire
creusée entre les hautes falaises de grés atteignant
souvent 100 mètres de haut. Cet étroit défilé,
tout juste large de 3 mètres par endroits, serpente pendant
plus d’un kilomètre et constitue un véritable
parcours initiatique.
On est d’abord soufflé par tant de beautés naturelles,
par les couleurs, les formes déchirées.
On admire ensuite le travail de la main de l’homme qui a creusé
niches rupestres et tombeaux. Pour amener l’eau des sources
environnantes, les Nabatéens ont créé une canalisation
tout le long du Siq, les enfants adorent et transforme ça
en toboggan !
Enfin, l’impatience grandit, le Siq paraît alors interminable,
mais où se cache le cœur de Pétra ?
Tout à coup, une fente irrégulière et lumineuse
apparaît entre deux falaises resserrées. Obscurcissant
le chemin… On devine une façade à colonnes dans
un chatoiement de roses : voici le Khazneh, le Trésor, l’un
des lieux symboles de Pétra. Saisissant ! Et imposant (28
mètres de large, 40 de haut). Un tombeau ou un mausolée,
dont la façade est richement sculptée.
Un peu plus loin, le Siq s’élargit et nous arrivons
dans la ville basse : le théâtre, assez bien conservé,
mais surtout les tombes royales. A flanc de montagne, d’immenses
façades ont été sculptées dans la roche
multicolore, marbrée de blanc, de rose et de bleu. Paul s’éclate
à grimper ici et là, à découvrir des
escaliers et des passages entre les rochers.
Une nouvelle journée dans le site de Pétra nous mène
à l’un des « hauts lieux » : le Deir (monastère).
Nous suivons les conseils de la petite ( !) famille Tarbet, rencontrée
la veille (un couple d’Issy les Moulineaux partis un an en
camping-car avec leurs… cinq enfants de 2 à 11 ans…
si, si, vous avez bien lus !). Et nous grimpons jusqu’au Deir
juchés sur deux ânes (Jack et Suzie… un peu lambine
la Suzon d’ailleurs !). Paul et Yan en redemandent ! Fantastique
chevauchée ( !) le long d’un ravin très étroit
taillé dans ces roches incroyables (on n’ose penser
à ce qu’il adviendrait si nos montures trébuchaient).
Là-haut, se dresse le Deir : un édifice imposant (45
mètres de haut, 50 mètres de large), moins délicat
que le Khazneh mais très impressionnant car isolé
dans un décor sauvage.
Plus loin, le regard plonge dans le Wadi Araba… Tout est vaste
et grandiose.
La magie de Pétra est là : un site archéologique
fantastique dans un cadre naturel à couper le souffle, une
randonnée en montagne pour la tête et les jambes…
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