le HDJ 80 se déchaîne dans le wadi Rum
Wadi Araba
plus d'images
Aqaba

Nous y voilà…

Longtemps, Aqaba a résonné dans l’imaginaire de Laurent, bercé par les images de Lawrence d’Arabie. Avec ce voyage, Aqaba est devenu notre point de mire : l’aventure ne s’y termine pas, elle continue, mais nous tournons les talons et reprenons le chemin de la France. Plus récemment, Aqaba a incarné notre désir d’un peu plus de douceur : 25 degrés, la journée en tee-shirt (bonne petite laine le soir tout de même car ça souffle !), ce n’est plus le bel été mais après les froids de la Syrie et du Nord de la Jordanie, c’est le bonheur…

Aqaba, nous y voilà, donc, et nous y restons une semaine.

Aqaba est l’une de ces villes balnéaires à l’atmosphère douce, bercé par les palmiers. On se sent bien dans les rues (n’écoutez pas les rabats-joie qui vous annoncent une ville hyper traditionaliste). Par contre, on est loin du rêve de la barrière de corail sauvage, paradis des plongeurs. Aqaba est le seul port de la Jordanie, une étroite fenêtre sur la Mer Rouge, coincée entre l’Egypte, Israël et l’Arabie Saoudite. Autant dire que le trafic est intense : ferries, navires marchands, pétroliers, les containers se chargent et se déchargent nuit et jour, la valse des camions donne le tournis…

Nous profitons de la clémence du climat pour nous poser et profiter, comme nous le faisons à chaque fois que le lieu s’y prête, au cours de ce voyage.

Nous faisons une petite plongée (Paul et Yan sont entre de bonnes mains suisses), histoire de visiter une épave et de dire bonjour aux coraux, rascasses et autres poissons multicolores.

Laurent et Pascal s’échappent entre hommes pour une virée 4x4 dans le Wadi Rum tout proche : sensations fortes que de rouler à fond de train dans les dunes de sable, au milieu de paysages dignes d’un décor de western… Ils en reviennent les yeux tout brillants d’excitation et d’enthousiasme !

Les petits sont heureux de pouvoir jouer dehors, au soleil, avec Maud et Marie. Le soir, nous nous retrouvons sous l’immense tente bédouine, autour d’un feu, avec Musa (le gérant du camping), Mohammed (le proprio) et leur ami musicien qui nous charme avec son luth et sa voix chaude chantant les mélopées bédouines.

Nous sommes rejoints par les Tarbet (voir « Pétra »), la troupe des gamins s’élargit et le camping résonne de leurs cris : « un, deux, trois, quatre » hurlent-ils tous, tout en marchant en cadence avec de grands bâtons (on se demande parfois où ils vont chercher les idées de jeux, surtout que ça les amuse un bon moment cette histoire…).

Une grande fête est préparée pour notre départ : décoration de la tente bédouine, méga barbecue-salade et gâteaux (avec pinard bien sûr pour les grands…).
Après un mois pendant lequel nous avons partagé nos impressions, nos coups de cœur, nos surprises, nos petits tracas de logistique ou de santé, nos plaisanteries, nos petits plats gourmands, nous quittons en effet les Fazzari. Ca fait tout drôle de séparer nos routes. Ce sont de vrais amis que nous quittons…


Au revoir Aqaba, nous remontons vers le Nord.

Nous décidons de suivre le Wadi Araba puis la Mer Morte et enfin le Jourdain, c’est-à-dire de suivre la frontière israélo-jordanienne de bout en bout. Nous ne sommes pas déçus : situé en-dessous des hauts plateaux, notre itinéraire nous permet de « gratter » quelques jours de température clémente et puis les paysages sont magnifiques…
Le Wadi Araba étend ses dunes de sable au pied de montagnes déchirées.
A l’approche de la Mer Morte, la plaine se couvre de vert, de palmiers et de bananiers. Les industries (potasse surtout) fleurissent également.
La route se fait ensuite étroite et sinueuse : à gauche, la Mer Morte et ses reflets métalliques, à droite la montagne, torturée, d’où la roche semble dégouliner.
La vallée du Jourdain, quant à elle, est incroyablement fertile : palmiers, bananiers, orangers et toute sorte de cultures maraîchères, tomates, concombres, salades… Elle est également fortement peuplée : la route va de village en village.
Mais il faut désormais grimper vers les hauts plateaux. Nous allons vers le froid et l’hiver, nous le savons…