Damas l’authentique
Porte Bab Sharki, 19 Novembre, 9h00. Un taxi jaune nous dépose
à l’entrée de la vieille ville de Damas. Nous
passons la porte de la cité et nous sommes instantanément
envoûtés par l’atmosphère qui y règne.
Le calme du dimanche matin dans le quartier chrétien met
en exergue la beauté des maisons qui se jouxtent autour des
rues très étroites et, pour la plupart, piétonnes.
Damas est une de ces villes dont la richesse de l’histoire
transpire à chaque coin de rues ; une de ces villes qui rayonne
une énergie stimulant les sens et les neurones (un peu comme
Paris).
Nous nous engageons au hasard dans une de ces ruelles et nous arrivons
tout droit à la chapelle St Ananie. C’est là
que vivait celui grâce à qui Saint Paul se rallia définitivement
à Jésus.
Quelques parfums sympathiques viennent chatouiller nos narines
au hasard d’un courant d’air. Inspirés par une
odeur de café, nous pénétrons dans un bar au
décor oriental où nous dégustons un café
turc parfumé à la cardamome.
Nous reprenons notre balade urbaine en direction du palais Azem
; deux vieilles dames qui nous ont entendu parler français,
engagent la conversation avec Paul. Elles repartiront sans ignorer
grand chose de notre vie…
Le palais Azem nous enchante tant par la beauté de son architecture
que par la qualité des reconstitutions qui y sont présentées.
Nous nous frayons un chemin à travers le souk pour rejoindre
le restaurant Al Ezz qui porte bien son nom puisqu’il est
très spacieux. Un décor très chouette et surtout
un des meilleurs homos que nous ayons jamais mangé et dieu
sait que nous en avons goûté quelques uns !
Le ventre plein, nous repartons à l’assaut du souk
décidés à remplir notre sac de victuailles
: noix, amandes, pistaches, figues, abricots, raisins, smarties
au kilo, miel, brioches au sésame… Nous nous arrêtons
pour observer la préparation des galettes au sésame
: elles cuisent, collées à la paroi d’un four
creux. Le boulanger nous invite à rentrer et offre une galette
à Paul.
Nous rentrons, tout étourdis mais enthousiastes : Damas
est une ville vraiment fascinante !
Le lendemain, nous partons à la découverte d’un
tout petit bout de la Damas moderne : vers le musée archéologique,
nous visons le centre artisanal. Malheureusement, l’atelier
des souffleurs de verre est fermé (révision annuelle
des fours).. Quelques emplettes plus loin (souvenirs, journaux et
chocolats du meilleur chocolatier du Moyen Orient – Ghraoui),
nous rejoignons à nouveau la vieille ville. Nous pénétrons
dans la mosquée des Omeyyades, quatrième lieu saint
de l’islam (après La Mecque, Médine et Jérusalem).
La cour, immense, permet de découvrir les mosaïques
fantastiques qui recouvrent les murs de la salle de prières.
A l’intérieur, Paul et Yan sympathisent avec un groupe
de fidèles parlant parfaitement le français. Nous
voici délaissés pendant quelques moments, libres d’admirer
le dôme de l’Aigle, imposant, et l’ensemble de
la salle de prières. L’atmosphère est apaisante.
Dehors, une grosse averse se termine et lorsque nous sortons, la
cour de la mosquée brille comme un miroir, les pigeons s’envolent,
la fontaine aux ablutions est comme illuminée… Splendide
!
Nous retrouvons les parents de notre amie Katia, parisienne d’origine
syrienne. Nous sommes reçus comme des princes, d’abord
à leur domicile dans le quartier chrétien de la Damas
moderne, puis dans ce qui est probablement le meilleur restaurant
de Damas : un cadre fantastique (végétation luxuriante,
fontaines) et des mets si bons qu’on en salive encore (ah
! ce homos !!!). La conversation court et nous en apprenons un peu
plus sur ce pays qui ne se livre pas si facilement…
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