Conduire en Syrie
Les conducteurs syriens sont étonnamment courtois…
Oh, bien sûr, il y a celui qui se fait toute la voie rapide
en marche arrière ; ou celui-là qui remonte la bande
d’arrêt d’urgence en sens inverse ; les chèvres
qui ont décidé de traverser la route quoi qu’il
en chaut aux automobilistes et le camion débordant de sacs
de coton paraissant constamment à deux doigts de venir s’écraser
sur le capot du véhicule qui le suit… Oui, mais nulle
violence, nulle agressivité. Un petit appel de phares pour
signaler qu’on vous a bien vus, un petit signe pour indiquer
que la voie est libre pour dépasser, et l’on se serre
bien sur la droite de la chaussée pour faciliter le dépassement…
Tant de sollicitudes sont bien agréables !
Il n’y a finalement qu’à Alep où on se
sentait plus à Paris qu’en Syrie : faut dire que circuler
le dernier jour du ramadan juste avant la rupture du jeûne,
à l’heure où chacun se dépêche
d’effectuer les derniers achats avant de se précipiter
chez lui pour faire la fête… c’est un peu de l’inconscience.
Vous me ferez trois tours de la Place de l’Etoile à
l’heure de pointe pour vous échauffer !!
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