Grands sites antiques : Mycènes,
Epidaure, Corinthe, Delphes
(Un petit tour en quelques chiffres)
Nous voici au Nord Est du Péloponnèse pour visiter
Mycènes, cité des Atrides, maudits par les Dieux (et
non pas par le baron Arkonnen !). Les luttes fratricides des Atrides
nous sont familières (merci les copains pour avoir joué
la tragédie l’an passé) et nous visitons avec
curiosité le tombeau du « roi des rois », Agamemnon.
Contenait-il le trésor d’Atrée ? Toujours est-il
que la chambre funéraire est impressionnante : au bout du
couloir de 36 m de long et de 6m de large, on passe sous la porte
(5m de haut) et on pénètre dans une salle conique
(13m de hauteur, 14m de diamètre). Au centre, le bruit est
à la fois comme étouffé et en même temps
hyper amplifié : le moindre claquement des mains résonne
comme un orage. Les petits adorent !!
On visite ensuite la tombe de Clytemnestre (ah… tragique Lolo
!) avant d’explorer l’acropole (au fait, ça veut
dire « ville haute ») entourée de remparts imposants.
Dire que les énormes blocs de cette enceinte ont été
élevés il y a 34 siècles !… L’accès
à la citadelle se fait par la « Porte des Lionnes »,
environ 3m de haut et autant de large, les sculptures des fauves
(mises à part les têtes) veillent encore sur l’entrée
de la ville. Le reste des ruines est moins saisissant mais avec
la lumière du soleil couchant, l’ensemble a un charme
fou.
Nous poursuivons notre bain culturel par Epidaure, cité
d’Esculape, « père » de la médecine
dont les emblèmes (bâton et serpent) se retrouvent
dans le caducée. Epidaure est surtout connue par son théâtre
qui est l’un des mieux conservés de la Grèce.
Cet endroit respire l’harmonie de par les proportions du théâtre
mais surtout en raison du site dans lequel il a été
construit : il fait face à un paysage de collines aux formes
douces, couvertes d’oliviers et de pins. Cinquante cinq rangées
de gradins dominent en arc de cercle l’orchestra. L’acoustique
du lieu est saisissante : même au dernier rang des gradins
(22m au-dessus du sol), on peut entendre une pièce de monnaie
tomber si elle a été lâchée au centre
de l’orchestra. Chanteurs lyriques improvisés pour
l’occasion se succèdent au centre du théâtre.
Yan et Paul feront quelques clowneries sur le sol en terre battue
et recevront également les applaudissements des touristes
en goguette.
Sur le chemin du retour, nous faisons halte à Nauplie, le
port, la vieille ville, le fort, cette cité a largement marqué
l’histoire grecque.
C’est maintenant Corinthe que nous abordons : notre périple
prend des allures de voyage culturel de groupe, d’ailleurs
on en croise beaucoup avec une forte proportion de français
(c’est incroyable, en Grèce, on ne voit les français
que dans les endroits où il y a des vieilles pierres !).
Corinthe vaut surtout pour le temple d’Apollon dont une partie
des colonnes est encore debout et la fontaine Pirène, bien
préservée. Mais là, au-dessus de nos têtes,
accrochée au rocher, dominant toute la vallée, se
dresse la citadelle, l’Acrocorinthe. Bon d’accord, il
est midi, le soleil tape et la grimpette promet d’être
ardue mais comment résister ?… Une bonne heure de grimpette
plus tard, au pas de course avec chacun un gamin sur le dos, nous
accédons au point culminant (574m) où se trouve les
ruines du temple d’Aphrodite. Il fait un vent à décorner
les bœufs mais quelle vue !!! Un 360° sur toute la région
: le Mont Parnasse, l’Attique, les monts du Péloponnèse…
waou !
Depuis 2-3 jours, il fait gris et il y a du vent… Ca fait
près de 3 mois qu’on avait pas vu ça ! Heureusement
qu’il ne pleut pas mais on regrette déjà le
chaud soleil que l’on aime bien (vive la canicule !). Bon,
ça nous permet d’apprécier le confort de notre
caravane : quel plaisir de dîner bien au chaud !
Nous quittons le Péloponnèse. Direction Delphes,
son sanctuaire et sa mer d’oliviers (plus de 400.000 oliviers
couvrent la vallée qui s’étend jusqu’à
la mer). Notre camping surplombe cet océan argenté
: magnifique ! Une nouvelle fois, au-delà des ruines et des
vestiges encore debout (sanctuaire d’Apollon, trésor
des Athéniens, théâtre, rotonde), nous sommes
surtout séduits par le site : lieu de culte et de pèlerinage,
Delphes est en harmonie avec la vallée et les hautes montagnes
majestueuses qui l’entourent. C’est magique et c’est
beau.
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