En route pour la Grèce
Finalement, il n’y a pas de ferry pour la Grèce depuis
Bar.
Renseignements pris auprès des locaux et sur Internet (merci
Katia et Hervé pour le support téléphonique
car les Internet cafés sont denrées rares dans le
coin !), nous décidons de passer par la route : nous éviterons
l’Albanie et le Kosovo (zones à risques de l’avis
unanime) mais nous passerons finalement par la Macédoine
(très sure selon l’ambassade de France à Skopje).
C’est l’occasion de découvrir une autre Europe
: la Serbie-Montenegro est très pauvre. Certains stigmates
de la guerre sont encore visibles (nombreuses tombes le long de
la route, traces d’obus sur certaines habitations) mais ce
n’est pas en pays en ruine que nous traversons. Pas en ruine
mais pauvre. Le niveau de développement n’est clairement
pas celui de la Croatie.
Les routes sont en mauvais état. L’axe Nis–
Skopje, pourtant potentiellement un des axes menant vers Athènes
et les JO, est en piteux état : après quelques kilomètres
d’autoroute, la chaussée se transforme en un gymkhana
de tôle ondulée, de trous et d’ornières.
Cette partie du pays est très rurale mais on est loin de
la succession de champs que l’on voit par chez nous. On croise
peu de tracteurs, on voit surtout des charrettes tirées par
des cheveaux et des hommes fauchant à la main.
Nous trouverons néanmoins des campings au moments où
faire étape devient nécessité :
- au bord d’un lac dans un parc naturel : endroit
au charme sauvage, irrémédiablement gâché
le lendemain matin par l’arrivée bruyante d’un
groupe de Serbes, des hommes uniquement, venus les bras chargés
de bouteilles de bières et de vodka, s’adonner à
ce qui semble être un sport régional (si on en croit
notre expérience de la vie avec les slovènes)…
passer la journée à boire.
- au bord d’une rivière, un petit camping au
confort très… rustique mais à l’accueil
chaleureux, renforcé par la présence de Serbes francophones
(vivant à Paris).
- dans un motel – camping, au bord de la route : endroit
très… passant… mais halte bienvenue.
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