Pergame touristique
Izmir
Adana
L’habitat en Turquie

Autant les villages grecs et la diversité de leurs styles contribuaient à la beauté des sites qui nous ont enthousiasmés, autant les maisons turques sont vilaines. Si l’on excepte les quelques maisons en bois sauvegardées et restaurées dans le centre du vieil Istanbul, partout ailleurs se succèdent les immeubles en béton style années 70 enlaidis par les airs conditionnés et les antennes satellites, les maisons – cubes de béton inachevés, construites à la va vite et sans aucun plan d’urbanisme et les lotissements bariolés et sans âme, qui défigurent le petit coin de côte sauvage qui pourrait nous charmer.

A propos de ces maisons construites à la va-vite, je vous livre ce qu’en dissent nos guides et qui vient éclairer nos impressions de voyageur :

Le « gecekondu » (construit en une nuit) est un phénomène qui n’a cessé de prendre de l’ampleur au cours des cinquante dernières années. A l’origine, ce terme s’appliquaient aux abris que les nomades de passage édifiaient pour la nuit et que la loi ottomane protégeait. Mais aujourd’hui, ce sont des cabanes en dur, élevées dans des terrains vagues, sans aucun permis de construire, que la loi – ou plutôt la coutume – interdit toujours de détruire une fois édifiées. Peu à peu, les gecekondu ont été intégrés au tissu urbain, des rues ont été tracées, le raccordement aux réseaux d’eau a été réalisé. Les faubourgs des villes se développent ainsi dans une totale anarchie, sans norme de construction ou d’urbanisation, au rythme de l’exode rural qui draine les paysans d’Anatolie vers les villes.